[Mise à jour du 13 mai 2020 : Le pasteur Tun n’a pas été exécuté. Une nouvelle annonce de Gospel for Asia vient d’annoncer qu’il avait retrouvé sa famille après 14 mois de détention.]
Il était comme un « mouton parmi les loups », le pasteur Tun, enlevé en janvier, a été exécuté.
Gospel For Asia (GFA) vient d’annoncer le décès d’un de ses collaborateurs, le pasteur Tun, marié et père de 3 enfants. Il vivait au Myanmar, autrefois appelée Birmanie, région déchirée par le conflit. Tun avait été enlevé le 19 janvier, à son domicile, par 5 hommes armés, membres d’un gang anti-gouvernement, laissant sa famille traumatisée. Aucune demande de rançon n’avait été faite. La police, l’armée, les croyants, tous ont recherché le pasteur Tun ainsi que les autres personnes enlevées en même temps que lui. Sans succès. Le 1er février, son décès a été annoncé.
Le docteur KP Yohannan, fondateur de GFA, déplore son décès :
« Nous sommes navrés d’apprendre la mort du pasteur Tun et nous vous demandons de vous joindre à nous pour prier pour son épouse, sa famille et son église à ce moment-là, afin qu’ils puissent connaître le réconfort, la paix et la force de Dieu. Tous les frères et sœurs sur le terrain savent que, comme Jésus l’a dit, ils sortent comme des ‘moutons parmi les loups’. »
Une semaine après l’enlèvement de Tun, Yohannan avait publié une vidéo sur YouTube pour réclamer le soutien dans la prière :
« Il a suivi le Seigneur pendant 20 longues années et a gagné littéralement des centaines et des centaines de vie pour le Seigneur et a planté des églises. [...] Les 500 communautés ont un impact important dans la vie des pauvres et des personnes qui souffrent. [...] C’est à une dure réalité que nous sommes confrontés, mais nous allons la surmonter. »
Gina Goh, directrice régionale de la CPI, appelle les autorités à « traduire les responsables en justice » :
« Notre cœur s’est effondré à la nouvelle dévastatrice de la mort du pasteur Tun Nu. Nous exhortons les autorités à ouvrir une enquête et à traduire en justice les responsables qui pensent pouvoir s’échapper même s’ils versent le sang d’innocents. Nos sincères prières vont aux proches du pasteur Tun Nu, en particulier à son épouse et à ses trois jeunes enfants. »
M.C.